Dormir en montagne

L'itinérance

De refuges en refuges ou en bivouac, du parcours sur 2 jours jusqu'aux grandes traversées (Haute Route Pyrénéenne ou GR10), nos vallées offrent de nombreuses possibilités de s'immerger en montagne pour quelques jours.

> Les randonnées en itinérance dans les Vallées de Gavarnie

> En savoir plus avec le Comité Départemental de Randonnée Pédestre

Le bivouac

© Inès Trey - Vallées de Gavarnie

Le bivouac consiste à passer une nuit à la belle étoile ou sous une tente, puis de repartir le lendemain matin. Quelques conseils sont à prendre en compte avant de s’aventurer dans cette pratique réglementée.

Les informations à retenir sont :

• Ne pas être sur une propriété privée : les propriétés privées se rencontrent essentiellement dans et autour des villages, et dans les étages intermédiaires (notamment les quartiers de granges). Il est possible de dormir sur une proproiété privée si le propriétaire vous en a donné l'autorisation.
• Respecter les réglementation locales sur le bivouac (Parc national, Réserves naturelles... cf. détails en rubrique suivante).
• Ne laisser aucune trace de son passage, remporter tout ses déchets : son papier toilette (prévoir un sachet à cet effet) ; ses déchets organiques, type trognons de pomme, peaux de bananes... (la faune n'a pas besoin de nos restes et pensez aussi à ceux qui passeront derrière vous et n'ont aucune envie de tomber sur vos restes de casse-croûte).
• Rester discret, tant sur le volume sonore que sur l’éparpillement des affaires.
• Le feu est interdit dans les zones protégées (Parc national, Réserves naturelles...). En dehors de ces zones, il n’est toléré qu’en cas de besoin et plus de 200m de toute zone forestière (le feu d’agrément est donc à éviter). NB : Allumer un réchaud est autorisé.
• Monter la tente en toute fin de journée et la démonter tôt le matin, en ne laissant aucune trace de son passage (la montagne n'est pas un terrain de camping).
• S'écarter des troupeaux : il est préférable de monter sa tente le plus loin possible du bétail.
• Vaisselle : je lave mes gamelles à l'eau claire, sans produit.
• Faire le plein d'eau : l'eau des milieux naturels (ruisseau, source...) est souvent impropre à la consommation (déjection du bétails autour ou en amont) > il est conseillé de purifier son eau avant de la boire (pastilles, gourdes filtrantes, ou la faire bouillir).
• Faire se besoins en montagne : tout randonneur itinérant y sera confronté et rien de plus désagréable que de tomber sur les restes de papiers hygiéniques d'autres randonneurs, sans compter l'aspect environnemental évident. Voici quelques règles de bases : s'écarter au maximum des sentiers et des cours d'eau ; "cacher sa crotte" soit sous une pierre ou recouvrir ses excréments de terre et d'éléments végétaux (qui accélèreront sa décomposition) ou idéalement creuser un trou afin de l'y déposer... (il existe des petites pelles spécifiques en vente dans le commerce) ; remporter son papier toilette dans un petit sac plastique dédié (type "sac zippé", aucune odeur n'en sortira). Il y a parfois un seuil psychologique à franchir avant d'agir ainsi la première fois, mais une fois l'habitude prise, ça devient un réflexe ! La nature et les autres randonneurs vous en remercieront ! Il faut éviter de faire brûler son papier toilettes (les risques d'incendie sont réels, même en montagne, et les feux interdits dans les zones protégées).
• Eviter de se laver et de se baigner dans les lacs de montagne : ce sont des milieux fragiles ! Un petit coup de gant frais et humide (sans savon) fait très bien l'affaire pour une toilette rapide et efficace.

Les zones où le bivouac est réglementé :

> Versant français :

• Les propriétés privés (bivouac interdit sauf accord du propriétaire) : autour des granges, dans les prairies de fauche, etc.
• Les lieux publics en général (villages, proximité des routes et chemins) : bivouac interdit ;
• Le lac d’Estaing (commune d'Estaing) : le bivouac est interdit sur le site (camping à disposition) ;
• Le lac du Tech (commune d'Arrens-Marsous) : le bivouac est autorisé uniquement sur l'aire de bivouac dédiée (rive gauche, côté route).
• Le secteur du Lienz (commune de Barèges) : le bivouac est interdit sur le site du Lienz ;
• Le territoire communal d'Arbéost (Vallée de l'Ouzoum) : le bivouac est interdit sur les estives communales, réservées aux troupeaux (cirque du Litor et versants entre Arbéost et le lac de Soum).

> Versant espagnol :

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Les refuges

Les refuges de montagne ne sont ni des cabanes, ni des hôtels d’altitude. Ils sont gérés par des gardiens attachés à leur bâtiment qui mettent tout en oeuvre pour bien vous accueillir.

Il est impératif de prendre contact avec le gardien afin de réserver vos nuitées, vos repas et de vous renseigner sur les conditions d'accès ou l’accueil des enfants et des animaux. Signalez vos demandes particulières (régime alimentaire, traitement médical…). N’oubliez pas de prévenir si vous annulez votre réservation, il arrive que le refuge soit complet.

Les gardiens organisent la vie du refuge : réveil des alpinistes et des randonneurs, repas, ménage, gestion du ravitaillement. Ils conseillent sur le choix d’un itinéraire et les conditions météo.
Aidez-les en montant des produits frais, le courrier… et en descendant ce qui doit être évacué.

En entrant dans le refuge, enlevez vos chaussures, mettez les chaussons ou sabots mis à disposition (les tailles enfants sont rares) et rangez vos affaires. Signalez votre arrivée. Éteignez votre téléphone portable, vous ne pourrez peut-être pas le recharger et même si il n'y a parfois pas de réseau, le téléphone du refuge n’est pas à usage public.

Accès à l'eau : l'eau est une ressource précieuse en montagne. Aussi, son usage dans les refuges est souvent limité au strict nécessaire : usage pour la cuisine et l'eau potable. Rares sont les refuges équipés de douches. Des lavabos sont en revanche à disposition, mais à utiliser avec modération.

Le repas est pris autour de 18h30-19h30, soyez à l’heure. Il est généralement composé d’un potage, d’un plat principal unique avec viande, féculent, fromage et dessert.
Bien qu’éloignés des commerces, les gardiens proposent souvent des repas savoureux avec des produits locaux. Votre aide pour débarrasser et participer au nettoyage sera appréciée.
Prévenez le gardien avant votre départ et n’oubliez pas de compléter le “livre d’or” ; ces témoignages sont la mémoire du refuge.

Pour plus d'information, consulter le site de l'AGREPY (Association des Gardiens de Refuges des Pyrénées).

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Les cabanes pastorales

• Ne laisser aucun déchet dans ou autour de la cabane ;
• Laisser la cabane propre et rangée, ne laisser aucune trace de son passage ;
• Si la cabane dispose d'une cheminée et que vous l'utilisez, laissez et ramenez un peu de bois pour les prochains usagers ;
• Refermer systématiquement la porte de la cabane en partant (pour ne pas que les animaux, la poussière, la pluie ou la neige y pénètrent) ;